Rêve d’enfant, utopie des grands.
Manière d’habiter, de protéger, d’inviter, d’écouter…
La cabane évoque à chacun une image, un souvenir, des moments de bonheur.
Elle est l’abri primitif, le génie créatif, l’empreinte d’un passage.
Elle appartient à un lieu, une histoire. Elle attire et nous guide.
Qu’a-t-elle nous raconter ? À nous montrer ?
Pour l’enfant, construire une cabane, c’est flirter avec les limites du réel et de l’imaginaire. C’est construire un univers, un monde à soi. C’est s’inviter à un voyage intérieur. C’est un refuge pour l’esprit dans une société en effervescence, un prisme sur le monde.
Les Petites architectures dans le grand paysage sont un ensemble de sculptures habitables, en bois, créées par l’artiste et architecte Julien King-Georges. Elles agissent comme des révélateurs de paysages : on y entre pour voir, admirer, contempler l’extérieur.
L’essence de ce travail provient de son enfance africaine où, comme tous les enfants du monde, les enfants d’Afrique construisent des cabanes. Ces sculptures ne sont pas encore des architectures. Elles sont la possibilité d’une ombre. Elles le deviennent par le questionnement de notre manière d’habiter, par la métamorphose ultime de l’utopie originelle du projet : devenir des architectures pérennes, des maisons d’habitations principales, secondaires, des pavillons de villégiatures…
Faire l’éloge de ces petites choses n’a pas à voir avec small is beautiful ou autre slogan du genre. Non.
Cela s’apparente à une démarche frugale, à l’alliance harmonieuse de l’ascèse et l’esthétique.
Julien King-Georges, architecte-plasticien