Rechercher

CinéMA #106 Courts-métrages d’Agnès Varda

Comme à son habitude, avec malice, curiosité, humour et sensibilité, Agnès Varda explore l’univers quotidien des villes et villages. De Paris à la Riviera, des châteaux de la Loire à la baie de San Francisco, elle a le chic pour transformer la réalité qui l’entoure en contes de fées charmants…

18:30

7P., cuis.S.de b…(à saisir) – 1984 – 27 min – VF – avec Yolande Moreau
Une visite pas ordinaire dans un très grand appartement vide. 7 P., Cuis. S. de b…. Vide ou plein ? Une famille y a peut-être vécu, ou va y vivre. Une jeune fille va peut être s’en échapper… D’anciens vieux n’en sont peut être jamais partis… Le décor raconte lui-même un drôle de temps qui passe…

Ô saisons, ô châteaux – 1957 – 22 min – VF
« Plus je vois ce court-métrage d’Agnès Varda, plus je l’aime. À Cannes, il fut acclamé par le public et c’est justice. On y trouve fantaisie, goût, intelligence, intuition et sensibilité, cinq vertus dont aucune ne devrait jamais faire défaut dans les films. Agnès Varda s’amuse en tournant ses films, afin que nous puissions nous amuser en les voyant. » F. Truffaut, Les Cahiers du Cinéma

Les dites Cariatides – 1984 – 13 min – VF
« C’est une commande pour un magazine de TF1. On me propose un documentaire sur les cariatides, femmes-statues, colonnes humaines, qui nues ou demie nues, portent des linteaux, des chambranles, des balcons, toutes sortes d’éléments d’architecture très lourds. Je pense à leur origine, je me dis : Chic, on va m’envoyer au Parthénon et à Carie ! Mais c’est une émission fauchée, il faut s’en tenir aux cariatides de Paris. Je me promène, j’en découvre, j’en filme et je vois que la plupart datent des années 1860. Je ne peux pas m’empêcher de penser à Baudelaire, qui a écrit des poèmes très beaux qui peuvent bien accompagner ce rêve de femmes de pierre. » Agnès Varda

Le lion volatil – 2003 – 12 min – VF – avec Julie Depardieu
« C’est un petit film d’Agnès Varda…douze minutes. Il y a un lion de pierre, un chat “en poils et en os”, comme elle dit, une apprentie cartomancienne, un jeune gardien des catacombes, des passants et des voitures qui tournent autour du lion en question, place Denfert-Rochereau à Paris. Presque rien et c’est un enchantement. » E.Breton, L’Humanité

20h30

Du côté de la côte – 1958 – 24 min – VF
Dédicacé à André Bazin, le film est une visite touristique et documentaire le long de la Riviera. L’exotisme, les couleurs du tourisme, celles du Carnaval et de l’Eden. Une île. Des parasols qui se ferment à la fin sur une jolie chanson de Delerue.

L’opéra Mouffe – 1958 – 17 min – VF
C’est le carnet de notes d’une femme enceinte dans le quartier de la Mouffe (la rue Mouffetard à Paris). Le marché, les clochards et les ivrognes. Des images où l’on sent la tendresse de celle qui regarde et filme les gens.

T’as de beaux escaliers, tu sais – 1986 – 3 min – VF
Comment, en 150 secondes, rendre hommage à la Cinémathèque française (quand elle était à Chaillot) en l’année de ses 50 ans, sinon en filmant les 50 marches qui montent vers le Musée du Cinéma et descendent vers la salle obscure où sont projetés des chefs d’œuvres aux escaliers célèbres !

Uncle Yanco – 1967 – 22 min – VOSTF
« C’est un portrait-reportage du peintre Jean Varda, mon oncle. Dans les faubourgs aquatiques de San Francisco, centre intellectuel au cœur de la bohème, il navigue à la voile latine et peint des villes célestes et byzantines, car il est grec. Cependant, il est très lié au jeune mouvement américain et reçoit des hippies et des contestataires dans son bateau-maison. Comment j’ai découvert mon oncle d’Amérique et quel merveilleux bonhomme il est : c’est ce que montre ce court-métrage. » Agnès Varda