Centre de conservation et d’étude archéologique

Maître d’ouvrage
OPPIC Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la Culture

Équipe de maîtrise d’œuvre : nunc architectes (mandataire), SIB (structure), Ingénierie Bois (structure bois), nunc ingénierie, Solares Bauen (fluides, thermique, HQE), Ingénierie et Développement (électricité), Gécobat (économie), Gabriel Milochau (paysage)

Surface dans l’œuvre : 2 400 m²
Coût total
: 10,3 millions d’euros (Ministère de la Culture)
Concours : octobre 2020
Inauguration : septembre 2025

Le Centre de Conservation et d’Étude à Besançon accueille des réserves pour la conservation de vestiges archéologiques de l’État et de la documentation associée, provenant du territoire oriental de Bourgogne-Franche-Comté (Doubs, Haute-Saône, Territoire de Belfort, une partie du Jura et de l’est de la Côte-d’Or), des bureaux et des salles d’études et de préparation pour la valorisation.

Cette construction s’implante en bordure du Grand Besançon, dans une zone d’aménagement concerté (ZAC).

Le groupement Nunc Architectes, désigné lauréat du concours, propose un projet qui, en s’encastrant dans le terrain, se fond dans le paysage et profite de l’inertie thermique du sol. Ainsi le projet crée un espace de stockage, appelé cairn, qu’il recouvre de pierres du site et un espace plus visible, appelé maison de l’archéologie, permettant l’accueil des visiteurs et chercheurs.

Focus sur la réutilisation des vestiges déclassés

Le programme du concours mentionnant des vestiges déclassés mis à disposition du projet, nunc a proposé que la seule façade visible depuis l’espace public soit composée de panneaux intégrant ces biens archéologiques.
Pour se faire, nunc s’est sont rendus dans une usine de béton préfabriqué à Besançon pour réaliser les premiers panneaux avec les compagnons de l’entreprise de Gros Œuvre.
Un premier tri est alors effectué : une boîte par panneau avec un panachage de vestiges allant du silex au fragment de poterie gauloise, en passant par des morceaux de marbre romain.
Un cadre béton avec fond et accroches métalliques a préalablement été réalisé par l’entreprise.
Après coulage et lissage du béton blanc, la mosaïque de vestiges peut commencer, et ne doit pas durer plus d’une trentaine de minutes, avant que le béton ne prenne. Opération à renouveler pour les 13 panneaux suivants !

L’entreprise de gros œuvre amène ensuite les panneaux sur chantier et enfile les tiges métalliques coulées dans les longrines béton dans les trous prévus à la base du panneau. Il ne reste plus au charpentier qu’à fixer le panneau en partie haute dans le MOB à l’aide de tires-fonds. Le panneau n’est ainsi pas suspendu sur le MOB, ce qui ne serait pas autorisé par le bureau de contrôle.

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