À l’occasion de la sortie du livre Algérie, mes yeux… de Manuelle Roche, la Maison de l’Architecture présente des photographies de l’auteure de la maquette publiée à titre posthume.
Manuelle Roche
1931-2010 Photographe, cinéaste et romancière.
https://fonds-ravereau-roche.com
Après deux ans d’études à l’école des Beaux-Arts de Toulouse, d’origine grecque par sa mère, Manuelle Roche s’installe en Grèce à l’âge de 22 ans. Elle y rencontre l’architecte André Ravéreau dont elle devient l’interprète et la photographe avant de l’épouser. Ensemble ils participent à la reconstruction de deux villages en Céphalonie, dont André Ravéreau est le concepteur, puis vivront en Algérie de 1959 à 1976.
Malgré son divorce d’avec André Ravéreau, elle reste à ses côtés et participe à de nombreuses publications de l’architecte, en les illustrant de ses photos. Exerçant principalement le métier de photographe, notamment au service des antiquités du CNRS à Alger, elle réalise plusieurs expositions et films, mémoires des années soixante et soixante-dix en Algérie, et écrit des romans.
A l’âge de quarante ans, Manuelle Roche décide de devenir psychologue et obtient son doctorat dix ans plus tard. Elle terminera sa carrière en tant que psychologue à Aubenas en Ardèche où les deux artistes se sont installés. Elle continuera à mener de front cette activité professionnelle avec sa passion pour la photographie, ses productions littéraires et des activités artistiques plus confidentielles comme dessin, peinture, création de chansons, broderie…
En 2008 Manuelle Roche a cédé 239 de ses négatifs à l’agence de photo Akg Images (originellement Archives pour l’Art et l’Histoire. Berlin, Londres, Paris).
En 2013, les œuvres de Manuelle Roche et André Ravéreau sont inscrites à l’ADAGP (Société des auteurs dans les arts graphiques et plastiques, Paris).
En 2021, Maya Ravéreau, leur fille, fait don de l’ensemble des archives de ses parents au centre d’archives et de conservation du Mucem (Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, Marseille).
« Manuelle Roche parcourait le pays avec les missions que le Service des Antiquités organisait, mais aussi pour son compte personnel avec une passion pour l’Algérie qui l’a amenée à connaître tous les sites qui parsèment le pays d’est en ouest et du nord au sud. D’ailleurs, dans quelques-unes de ses nombreuses photos qui illustrent son ouvrage, on ressent une émotion particulière, notamment dans la palette des paysages, mais aussi auprès des gens, jeunes et plus âgés, avec lesquels elle liait connaissance. »
Mounir Bouchenaki, extrait de la préface de Algérie, mes yeux…
L’exposition se fait le témoin de cette symbiose profonde entre l’artiste photographe qu’était Manuelle Roche et la terre d’Algérie de laquelle elle se sentait si proche.
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